Election quand tu nous tiens … Acte 2

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Le grand carnaval de l’élection présidentielle au suffrage universel inventé pour le général de Gaulle en 1965 est terminé. Elle a fait beaucoup de déçus ! En effet, les premiers déçus, « qui ne se trompent jamais », ce sont les instituts de sondage qui ne se seront jamais autant trompés. A quinze jours de l’élection, Valérie Pécresse, Marine Le Pen et Eric Zemmour se tenaient dans un mouchoir de poche entre 12 et 13 %.

Quelle surprise en écoutant les antennes mensongères de la télévision française. La « brave dame » des républicains a essuyé tous les plâtres au point de ne pouvoir être remboursée de ses frais de campagne (moins de 5%). Elle a même demandé à ceux qui ont voté pour elle de lui rembourser ses frais. Le nouveau Zorro de la politique française qui tenait des propos très extrémistes à droite n’a fait que 7%. Malheureusement pour certains, c’est encore Marine Le Pen qui, créditée de 13 à 14 % par les sondages, a fait 24% – il faut reconnaître qu’elle représente le dernier parti politique « traditionnel » de France. Mais il n’y a pas que cela, il y a aussi le score de Mélenchon qui a réuni toutes les forces vives de la gauche, ce qui explique les résultats médiocres des anciens partis de la IIIe, IVe et Ve Républiques. Une autre surprise c’est la disparition des écologistes du tableau de bord, mais surtout les résultats des DOM qui traditionnellement votaient à gauche et qui ont voté RN. Je plagierai ainsi Shakespeare… Il y a quelque chose de pourri dans le royaume de France…

Enfin venons-en au plus important, le deuxième tour. Nos éternels médias qui sondent bien comme il faut, avaient dit que la candidate du RN ne dépasserait pas les 30%. Résultat final, elle a fait 41,5% ; ce résultat est remarquable car son père pour la première fois au deuxième tour en 2002 n’avait fait que 17%, alors qu’en 2017 celle-ci rassemble 33% des suffrages exprimés et cette fois-ci 41%. Je le répète, il y a quelque chose de pourri dans le royaume de France ou peut-être ce sont tous nos gouvernants qui sont pourris et dont les français sont saturés.

Je serais à la place de Monsieur Macron je commencerais à m’inquiéter parce que si on additionne les 41,5 % de Le Pen, les 28% d’abstentionnistes et les 6,2 % de bulletins blancs cela nous prouve que deux français sur trois ne veulent plus de lui et peut-être aussi du système…

Enfin, en bon contribuable j’aimerais savoir combien coûte aux français cette mascarade d’élection présidentielle au suffrage universel. Sous la IVe et la IIIe Républiques, cela ne coûtait rien étant donné que les présidents étaient élus par l’Assemblée nationale et le Sénat…

Jean-Pierre Hollender

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