Les SAS en Algérie (3/3)

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II/ La mission sanitaire et sociale des SAS dans les Aurès

« La SAS, c’était d’abord un homme, jeune officier, presque toujours passionné par ce qu’il faisait, trouvant dans une action au service de populations pauvres et souffrantes les plus hautes satisfactions »(24).


Afin d’évaluer cette mission, nous avons choisi un échantillon de SAS du département de Batna dans les Aurès(25). En 1954, ce département comprend 10 297 européens et 658 875 musulmans(26). Situé au Sud-Est de l’Algérie, c’est de ces massifs montagneux que les évènements ont débuté en 1954, un ensemble particulièrement complexe de vallées et falaises propices à la guérilla(27). L’une des caractéristiques de cette zone peut-être encore plus qu’ailleurs en Algérie est sa sous-administration. C’est dans ce contexte que des SAS sont progressivement implantées dans ce département, et au fur et à mesure des progrès de la pacification, la part consacrée aux activités sanitaires et sociales augmente sensiblement(28). Sur le plan sanitaire cela se traduit par la mise en place d’une aide médicale gratuite (AMG) : ainsi dans le département de Batna ce sont, en 1960, 98 centres AMG qui dispensent 33000 consultations hebdomadaires avec un personnel réduit à 9 médecins civils et 57 médecins militaires(29). À une quarantaine de kilomètres de Batna, se trouvent les SAS jumelées de Timgad et Touffana créées en 1956(30). Elles disposent à Timgad, d’un médecin et de deux infirmiers ; à Touffana, d’une aide-soignante, d’un infirmier militaire occasionnel et d’un moghazni, pour une population de plus de 9000 personnes. L’antenne fixe de l’AMG est à Timgad ; le médecin militaire se déplace deux jours par semaine à Touffana et dans les douars voisins. Sur ce territoire, « l’activité rebelle » y est perceptible quotidiennement et pourtant la fréquentation de l’AMG ne cesse d’augmenter : les consultations varient entre 2000 à 3000 par mois. Des campagnes de vaccination contre la variole sont réalisées (2038 enfants pour Timgad en mai 1961). Dans son rapport du mois de juin 1959, le lieutenant Charlois réclame « la présence d’un médecin à Touffana et d’une ASSRA ; la SAS a donné son maximum au point de vue social compte tenu des moyens dont elle dispose »(31). Pour avoir une idée de cette affluence, ce sont 85 visites quotidiennes en 1960 et cela sans médecin affecté de façon permanente : « les femmes commencent à demander l’assistance du médecin pour accoucher, pour la première fois un accouchement a eu lieu à l’infirmerie, c’est une étape importante sur le plan sanitaire »(32). Une fréquentation régulière valorisée dans les rapports, d’autant plus que l’infirmier militaire « particulièrement dévoué » a aussi la charge de deux classes d’école. L’augmentation régulière du nombre de consultations témoigne sans doute des relations de confiance établies avec la population.

A contrario, la diminution de l’affluence peut s’expliquer par divers éléments factuels : les intempéries, la période du ramadan, le changement d’infirmier auquel les patients ne sont pas encore habitués, ou encore la reprise de « l’activité rebelle ». Ainsi, suite au cessez-le-feu en juin 1961, des tracts ALN(33) et FLN ont été distribués à Touffana interdisant aux populations de se rendre à l’AMG les 5 et 6 juillet ; cependant, comme le souligne le rapport, « malgré deux jours de grève de la clientèle », les consultations reprennent à un rythme soutenu. À Touffana, c’est aussi le manque chronique de médicaments qui est relevé dans les rapports de l’année 1961, une pénurie qui risque de mettre en péril du jour au lendemain l’activité de l’AMG ; des commandes arrivent enfin en janvier 1962 « juste à temps pour éviter de fermer la boutique » écrit le lieutenant Charlois. Mais la SAS peut aussi compter sur des aides extérieures : ainsi au mois de mai 1960, l’association Bourgogne Algérie des officiers de réserve de la Côte-d’Or, fait parvenir 41 colis de produits pharmaceutiques. L’arrivée d’une équipe de la Croix Rouge l’année suivante permet encore de doubler les soins apportés à la population. Enfin, en septembre 1961, deux aides-soignants sont engagés par la commune de Touffana.

Les actions des SAS implantées dans les campagnes illustrent de manière plus perceptible encore cette mission sanitaire. Les SAS de Magra et de N’Gaous sont situées à une centaine de kilomètres de Batna et à une soixantaine de kilomètres l’une de l’autre, dans une région où « l’insurrection de 1954 a laissé de graves séquelles »(34). La SAS de N’Gaous est créée en 1955, celle de Magra deux ans plus tard. N’Gaous regroupe trois communes proches (N’Gaous, Gosbate, Ouled Si Slimane), représentant une superficie de 61 536 hectares pour 23 000 habitants ; quant à Magra, la SAS englobe les anciens douars de Berhoum, Magra et Ain Kelba, soit 25 000 habitants pour 73 000 hectares. Une population qui augmente une fois la zone pacifiée (avec une affluence record en mars 1960 de 4 800 personnes). Cette zone géographique connait depuis le début des évènements la présence soutenue de l’ALN ce qui explique les difficultés et le coût de leur implantation. À Magra, dans un premier temps, la SAS est installée à Berhoum dans des conditions précaires. Il en va de même à N’Gaous, où la SAS est installée provisoirement à Barika dans le local de la commune mixte, en attendant la construction du bordj(35) inauguré le 4 juillet 1958, soit trois ans après la création de la SAS pour un coût total de 26 986 436 anciens francs(36). De même à Magra, un relevé de terrain est effectué concernant son futur emplacement, « un choix géo qui la met à l’abri de toute surprise désagréable venant de la montagne »(37) : un crédit de 15 milliards d’anciens francs sera débloqué pour permettre sa construction. Progressivement, les deux SAS prennent forme et les populations s’habituent à la présence des képis bleus, comme le constate l’adjudant Mas à Magra :
Les gens viennent à nous pour nous exposer leurs problèmes, une détente très nette se fait de jour en jour sentir. Politiquement c’est une réussite, mais le plus important reste à faire, lutter contre l’analphabétisme, améliorer la condition de vie des populations en repensant l’économie locale, consolider la santé, imposer l’hygiène au sein des familles(38).

Autant de taches que les SAS doivent accomplir avec une équipe médicale réduite : pour N’Gaous, un médecin militaire assisté de deux ASSRA et d’un infirmier ; une antenne fixe est installée composée d’un dispensaire, de deux salles d’attente (hommes et femmes), d’une petite salle de soins ; il dispose d’une jeep sanitaire pour ses tournées. Le matériel est réduit à un stéthoscope, un appareil de tension, des instruments de petite chirurgie ; les fournitures de médicaments sont systématiquement tardives… Enfin, pour des raisons de sécurité, du fait de l’éloignement des autres communes, l’AMG itinérante ne peut être assurée de façon régulière parce qu’elle nécessiterait une protection soutenue du maghzen. Par ailleurs, l’isolement de la SAS est une réalité avec laquelle il faut composer, les hôpitaux les plus proches étant ceux de Barika (40 km) et Sétif (90 km). Néanmoins, un centre de consultation de nourrissons est créé en 1958 alors qu’aucun crédit n’a été reçu pour cela : ce sont les officiers eux-mêmes qui ont aménagé ces locaux. Lors de son ouverture, « plus de 350 mamans sont venues, le succès de cette initiative s’est confirmé par l’affluence des premiers jours, en deux consultations, nous avons déjà examiné et traité 95 nourrissons »(39).
Les mêmes problématiques se retrouvent à la SAS de Magra : une équipe AMG réduite à un médecin militaire, deux apprentis infirmiers, un infirmier bénévole. Trois centres sont installés : l’un provisoirement à Berhoum dans trois petites pièces ; une seconde antenne médicale sous la tente fonctionne à Magra avec un apprenti infirmier et deux visites hebdomadaires du médecin chef. Enfin une pièce tient lieu de salle pour les visites et de dépôt de médicaments à Ain Kelda ; une visite hebdomadaire du médecin chef est prévue le dimanche et les soins bénins sont assurés bénévolement par un brigadier de la Harka. La SAS fait avec les moyens disponibles sur place. Pourtant, l’AMG connait dès son installation une bonne affluence : « l’action du médecin complète notre rôle, la confiance renaît »(40). En effet, pour l’année 1960, le chiffre moyen des visites hebdomadaires pour les trois centres s’élève à 1 160 visites(41). Le médecin ne dispose pas de véhicule sanitaire pour ses tournées, et utilise celui du maghzen qui l’escorte dans ces villages éparpillés. L’AMG permet aussi de mieux connaître les pathologies récurrentes : les affections pulmonaires et digestives sont majoritaires, mais le dépistage reste extrêmement difficile, le médecin se heurtant au poids des mentalités. Sur le terrain, l’action préventive pour favoriser l’hygiène peut prendre la forme d’un plan communal d’hygiène, de désinfection et de désinsectisation de la zone comme à N’Gaous. La prévention passe aussi par des programmes de vaccination obligatoire (BCG et antivariolique), mais alors qu’à Magra une telle campagne n’est pas envisageable par manque de personnel(42), à N’Gaous, l’ensemble des enfants scolarisés (500 au total) sont vaccinés contre la variole, un camion radiologique est même venu radiographier tous les écoliers, et le médecin explique s’être procuré suffisamment de « vaccin triple associé » (D.T.T.A.B.) pour les vacciner à la rentrée des classes en octobre. Une assistante sociale est venue renforcer l’équipe en juin 1959 pour organiser des visites bimensuelles et tenir le fichier médical des élèves.

Cette mission sanitaire se complète d’actions de bienfaisance : à Magra, la SAS s’occupe avec une acuité particulière de toutes les questions qui concernent les anciens combattants puisque le maire de Magra ainsi que la plupart des conseillers municipaux sont anciens combattants(43). Par ailleurs, les SAS étant confrontées à une paupérisation due aux regroupements de populations(44), des crédits trimestriels leur sont affectés pour l’achat de vivres et de vêtements à destination des indigents. Ces distributions sont organisées grâce à la mise en place de carnets d’identification médico-sociale établis dans le cadre de l’AMG. Ces distributions vont conforter une charité qui de circonstancielle va prendre progressivement la forme d’un assistanat régulier : ainsi à Touffana par exemple, la fête du Mouloud donne lieu à une distribution régulière de semoule aux indigents(45). Parallèlement, de nombreuses œuvres caritatives religieuses ou privées collaborent : à la fin de l’année 1961, à Timgad, la distribution de farine et de lait de la part du Secours Catholique et de la Croix Rouge est la bienvenue ; dans le cadre de la journée des vieillards, un repas a été servi aux personnes âgées du centre de Timgad grâce aux dons des autorités civiles et militaires, mais aussi des commerçants de Timgad(46). Pourtant, ces distributions sont aussi « une source constante de chicayas et créent un climat permanent de disputes exploité par les rebelles »(47). Mais il ne s’agit pas seulement de distribuer des aides, l’argent débloqué par le Plan de Constantine en 1958(48) va permettre de donner du travail aux hommes. Ainsi, à la SAS Timgad en 1961 plusieurs chantiers sont en cours, occupant 56 ouvriers pour la construction de logements ; par ailleurs, le chantier des fouilles romaines occupe 37 ouvriers et un crédit de 20 000 nouveaux francs pour la construction d’une seguia d’irrigation a permis d’embaucher 50 ouvriers. De plus, 100 ouvriers sont employés sur la commune de Laveran grâce aux crédits qui lui ont été alloués (80 000 nouveaux francs pour la réfection de pistes, 10 000 contre les eaux nuisibles, 20 000 pour aménagement de points d’eau). L’emploi de cette main d’œuvre est l’une des priorités pour le chef de la SAS de Timgad, comme en attestent les rapports successifs(49). La scolarisation relève aussi de cette mission sociale de la SAS, qui reçoit des crédits pour construire, reconstruire ou entretenir des écoles, avec des situations contrastées. Ainsi, avant les évènements, dans la zone d’implantation de la SAS de Magra, trois écoles existaient dont l’une a été démolie par l’ALN, les deux autres sont occupées par le poste de commandement de la SAS. Dès lors, à l’exception d’une classe ouverte à Berhoum par l’armée, et tenue avec plus ou moins de régularité par des instituteurs improvisés, aucune autre école ne fonctionne sur l’ensemble de la SAS(50). En revanche, sur le territoire de la SAS de N’Gaous, l’instruction publique fonctionne depuis de nombreuses années, puisque le premier établissement appelé « école arabe française », a été créé en 1885. En 1958, le groupe scolaire de N’Gaous comporte une école de garçons (8 classes) et une école des filles (5 classes), de la maternelle jusqu’au certificat d’études. Le personnel enseignant y est bien représenté : un instituteur, 2 institutrices, 8 moniteurs, 4 monitrices, un directeur et une directrice ; 421 garçons et 176 filles sont scolarisés(51). Dans la SAS de Touffana, une école de deux classes est ouverte le 6 octobre 1958, pour 50 à 60 élèves pris en charge par l’infirmier militaire jusqu’à l’arrivée d’un instituteur un an plus tard(52). À Timgad, une subvention de 97 000 nouveaux francs permet la construction d’une école de filles qui comprend trois classes(53). Des foyers sportifs viennent compléter cette scolarisation pour encadrer les jeunes scolarisés ou non, tout en leur dispensant « une instruction de base »(54). En 1960, le département de Batna compte 40 foyers sportifs et 86 moniteurs, pour une fréquentation totale de 2650 garçons et 409 filles(55). Enfin, une politique de promotion de la femme musulmane pour favoriser son émancipation se traduit par la mise en place d’ateliers-ouvroirs comme dans la SAS de N’Gaous en juin 1959, lieu de réunion dans lequel sont proposés des activités pour améliorer son indépendance économique(56).

Entre 1955 et 1962, les SAS vont tenter d’apporter une réponse humaine pour mener à bien cette mission de pacification et d’intégration. Et pourtant, une partie de l’historiographie les concernant demeure très critique présentant leur mission comme une œuvre de propagande de l’État français, axée sur l’action psychologique pour s’attacher les populations musulmanes. Il est certain que les SAS ont représenté un des plus importants défis posés au FLN, notamment grâce à l’action médico-sociale qui, à l’inverse des opérations militaires, attirait vers la cause française une partie des populations. En définitive, dans l’espace contraint de cette publication, et à l’appui de sources chiffrées et précises, les archives parlent d’elles-mêmes. Ce qui demeurera, ce sont les réalisations concrètes sur le terrain, l’investissement quotidien de ces hommes et de ces femmes dans une étrange cohabitation de la guerre et de la paix(57).



(24) Bernard Tricot, conseiller du général de Gaulle : Jacques Frémeaux, Les SAS, op. cit., p. 61.
(25) Le département de Batna ou de l’Aurès est créé le 28 juin 1956 par démembrement du département de Constantine. Il comprend 6 arrondissements : Arris, Barika, Batna, Biskra, Corneille, Khenchela. Il couvre une superficie de 38 494 km2.
(26) Une population elle-même très composite (arabes, kabyles, berbères, chaouias, mozabites).
(27) Au début des évènements, sur les 900 rebelles « recensés » pour toute l’Algérie, plus du tiers se trouvent dans les Aurès.
(28) À l’origine la part des actions militaires constitue environ la moitié des tâches confiées aux officiers SAS mais après le succès du plan Challe (février 1959-avril 1961) et la mise en place de quartiers dits de « pacification », le rôle militaire des SAS décline.
(29) ANOM, 6 SAS 33.
(30) La SAS de Timgad se compose de 5 douars, celle de Touffana de 2 douars, en raison de la pénurie d’officiers son commandement est rattaché à la SAS de Timgad.
(31) ANOM, 6 SAS 40.
(32) Ibid.
(33) Armée de libération nationale, créée en 1954, qui constitue le bras armé du FLN.
(34) ANOM, 6 SAS 2, monographie de l’adjudant Mas pour la SAS de Magra.
(35) Le Bordj signifie « fort », il s’agit de l’ensemble des bâtiments de la SAS mis à disposition pour ses activités ; des constructions déjà présentes ou construites sur site, parfois assorties d’un mur d’enceinte.
(36) ANOM, 6 SAS 2, monographie de la SAS de N’Gaous.
(37) Ibid. relevé de terrain du 22 mai 1959.
(38) ANOM, 6 SAS 2, rapport de l’adjudant Mas d’avril 1960.
(39) Ibid., rapport du lieutenant Marand, médecin militaire, du 12 juin 1959.
(40) Ibid., rapport du l’adjudant Mas d’avril 1960.
(41) Ibid.
(42) Le médecin réclame du renfort : « il serait plus utile de commencer par la prévention que de nous leurrer sur des chiffres de consultants. Peut-on admettre en effet qu’un médecin puisse voir consciencieusement 80 à 120 malades par jour ? » : ibid.
(43) Pour les trois communes de la SAS : 94 anciens combattants et 40 anciens militaires.
(44) En 1957-1958, les camps de regroupement se multiplient dans toute l’Algérie autour des compagnies militaires ou des SAS. En mai 1959, on compte 1033 centres de regroupement comprenant un million d’habitants : Philippe Tripier, Autopsie de la guerre d’Algérie, France empire, 1972, p. 328.
(45) ANOM, 6 SAS 40.
(46) Ibid.
(47) Ibid.
(48) Plan financier lancé par le général de Gaulle en 1958 visant au développement économique et social de l’Algérie, il représente 242 milliards d’anciens francs en 1959 et 326 milliards en 1960.
(49) ANOM, 6 SAS 40, rapports périodiques 1961-1962.
(50) ANOM, 6 SAS 2.
(51) Pour la seule commune de N’Gaous, la part consacrée à l’enseignement est de plus d’1 million 200 000 anciens francs.
(52) ANOM, 6 SAS 40.
(53) Ibid.
(54) ANOM, 6 SAS 41, note de service du 26 novembre 1960. Il existe les foyers sportifs non homologués sans moyens particuliers, et les foyers sportifs homologués avec moniteurs, matériel, et subventions de la préfecture et de l’armée.
(55) ANOM, 6 SAS 33. Un secrétariat d’État chargé des affaires sociales musulmanes est confié de manière très symbolique à Nafissa Sid Cara, des ateliers-ouvroirs vont être déployés sur tout le territoire algérien sur son initiative.
(56) ANOM, 6 SAS 2.
(57) C’est largement à l’action des SAS qu’il faut attribuer des bilans comme celui que publia Le Monde en 1959 : 800 écoles ouvertes depuis 1956, près de 70 000 enfants scolarisés, plus d’un million de consultations et de soins rendus par 675 médecins, assistés d’autant d’auxiliaires médicales. Entre 1956 et 1962, les SAS comptèrent 752 morts, dont 70 officiers, 33 sous-officiers, 42 attachés et 607 moghaznis : Jacques Frémeaux, Les SAS, op. cit, p. 64.


Bénédicte Hollender

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