Le mensonge et sa sœur préférée la falsification sont devenus depuis des décades la vérité de notre temps. Ils sont même érigés en institutions. Il suffit d’écouter sagement « la boite à images » qui trône dans votre salon et qui a charge de vous intoxiquer quotidiennement.
Pour ceux qui ont encore la force et la volonté de lire, qu’ils prennent sur eux de lire ou relire cet angoissant roman anglais 1984 parus dans les années 50. Rappelons que l’auteur avait connu successivement le nazisme et le communisme. Ce sont ses expériences qui lui avaient inspirées cet ouvrage qui à l’époque avait été qualifié d’œuvre de fiction alors que cela était de l’anticipation toute proche. En effet, il était le reflet de ce qui allait devenir notre vie au quotidien. Dans ce livre, le citoyen lambda vit dans un grand ensemble ou dans l’alvéole qui lui est attribuée, un écran du style télé fonctionne sans cesse surveillant ses faits et gestes et lui diffuse des informations qui sont régulièrement modifiées et se contredisent au jour le jour par décision du pouvoir (Big Brother…). La vérité du lundi ne sera que mensonge le mardi qui dictera à son tour sa vérité… Ainsi toutes références au passé et à hier sont effacées… Ainsi l’ennemi d’hier devient l’ami d’aujourd’hui et les atrocités ou massacres qu’il a perpétrés le lundi n’ont jamais existé ou ont été œuvre de pacification le mardi… Et inversement toujours suivant le désir de Big Brother, que l’on peut nommer aujourd’hui « la fortune anonyme et vagabonde ».
Cette dramatique situation devenue vérité ne date pas d’hier mais depuis des décennies voire des siècles. Ces premiers mensonges et falsifications sont apparus au moment de la Révolution de 1789, une Révolution voulue et montée déjà par les puissances financières anonymes. Nos grands ancêtres jacobins édificateurs des incontournables grands principes « Liberté, Egalité, Fraternité » ont été les premiers tricheurs. En effet, nos enseignants de la maternelle à l’Université durant les 3ème, 4ème et 5ème Républiques sont devenus les VRP de la tricherie et lui ont donné l’auréole de bien-pensant et de dispensateur de la falsification institutionnelle et tous ceux qui refusent de croire en leur vérité étaient ou sont voués à l’opprobre voire à l’échafaud. Pourtant qu’il nous soit permis de rappeler ce que furent les illustres promoteurs de ces grands principes et dont les écoles, les lycées, les rues, les avenues et les boulevards portent le nom. Il suffit d’en prendre deux au hasard des plus célèbres et des plus courus.
Tout d’abord Monsieur de Voltaire, grassement hébergé par l’autocrate russe la grande Catherine et encenseur du roi de Prusse Frédéric, précurseur d’Adolphe Hitler. Ce brave philosophe a été un promoteur de la Liberté (affaire Callas) il est présenté comme tel à toutes les générations. On oublie seulement qu’il était l’un des principaux actionnaires des sociétés négrières qui envoyaient des esclaves noirs au pays de la Liberté que sont les Etats-Unis. Le seconde plus connu sous le nom de promeneur solitaire, nommons-le, Jean-Jacques Rousseau dont la spécialité était de se faire entretenir par des dames aux moyens aisés. Ce grand philosophe a donné des leçons pour éduquer les enfants, on oublie une seule chose c’est qu’il avait mis les siens à l’assistance publique. Voilà deux beaux exemples de ce qu’est la vérité depuis des années, depuis des siècles. Nous laissons les lecteurs à la réflexion sur la notion de vérité mensonge.
Jean-Pierre Hollender
Articles similaires