Le samedi 22 avril dans la soirée, Radio Algérie annonce que 4 généraux viennent de faire un putsch, il s’agit des généraux Salan, Jouhaud, Zeller et Challe.
Ayant revêtu son uniforme pour l’occasion, le général à titre provisoire Charles de Gaulle du cadre de réserve accuse les généraux d’Alger d’être « un quarteron de généraux à la retraite ». En même temps André Malraux appelle tous les jeunes français à rejoindre les casernes de métropole pour s’équiper et arrêter une éventuelle attaque aérienne de la métropole.
Les divisions aéroportées 10 et 24 participent au putsch ainsi que la plupart des commandos de marine et d’aviation et un certain nombre de commandos de chasse ; il s’agit là de 50 000 hommes qui se battent contre le FLN. En revanche, les troupiers bureaucrates environ 150 000 hommes plus connus sous le nom des « la quille bordel » qui deviennent tous gaullistes et badigeonnent les murs de la Croix de Lorraine.
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En janvier, muté en France, le général Challe avait estimé qu’il ne pouvait plus cautionner la politique algérienne du gouvernement et même à son poste de commandant en chef de la zone Centre-Europe. Il avait donc demandé à être placé dans le cadre de réserve…De Gaulle a temporisé car il ne voulait pas que ce départ puisse affecter le résultat du referendum du 8 janvier 1961 ; il a réitéré sa demande fin janvier à Michel Debré Premier minuistre…elle avait été acceptée fin mars.
Le 20 avril, les généraux Challe et Zeller avaient quitté la France par un avion qui volait à basse altitude pour ne pas être repéré, en direction d’Alger. Ils y retrouvent le général Jouhaud. Dans l’après-midi, le commandant Hélie Denoix de Saint Marc se présente au général Challe, il commande le 1er REP en remplacement du colonel Guiraud parti en métropole. Le général Challe était en civil avec son blouson d’aviateur, sans aucun insigne de grade. Instant dramatique. « Saint Marc, je vais vous demander quelque chose de terrible… je m’apprête à entreprendre une action illégale contre le gouvernement de mon pays, parce que j’estime que ce gouvernement trahit l’armée – cela n’est pas trop grave elle en a l’habitude – mais aussi les populations auxquelles nous avons promis protection »…